Majorité socialiste = impôts
Publié le 16 décembre 2016 dansCes jeudi et vendredi, la session du Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine était principalement consacrée au débat d’orientations budgétaires. Dans quel contexte ? Hausse des dépenses obligatoires des Départements (allocations de solidarité) et baisse des dotations (entre 2015 et 2017, le gouvernement socialiste a baissé les dotations de 4 milliards au niveau national, la réforme de la CVAE au profit des Régions, c’est encore 4 milliards de moins. Le RSA : cout estimé 10 milliards, compensation par l’Etat 6,5 milliards).
Le fragile équilibre budgétaire de la majorité socialiste aux responsabilités repose sur un pari, celui que les droits de mutation resteront au niveau de l’année 2016. Wait and see. Plus grave : il manque à ce jour 28 millions pour équilibrer le budget et l’épargne nette devrait être « nulle, voire négative ».
Ces seules perspectives devraient être un signal d’alarme, l’électrochoc qui exhorte à faire des économies et engager les réformes structurelles au lieu d’imaginer de simples ajustements de dépenses… et de continuer à recruter ! Alors que des compétences aujourd’hui exercées par le Département vont être transférées à la Métropole et à la Région, création de 35 postes supplémentaires ! La masse salariale du Département atteint désormais la somme de 155 millions d’euros pour 4327 agents !
Pour notre groupe de la Droite et du centre, il est plus que temps de mettre en place, avec les organisations représentatives du personnel, une véritable gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, d’ouvrir les négociations sur le temps de travail ou la formation tout au long de la carrière, notamment des travailleurs sociaux, de comprendre les raisons de l’absentéisme, de revaloriser les carrières et les missions des agents ; en somme, d’avoir le courage d’engager un dialogue social mature, capable de concilier l’efficacité de l’action publique au service des habitants et la considération des personnels 1ers acteurs des évolutions nécessaires.
Au lieu de cela, la majorité socialiste va faire tout ce qu’il ne faut pas faire : baisser le montant des investissements alors que la population augmente de 11000 habitants chaque année, rogner sur les aides directes aux communes, communautés et autres associations (ALSH, TAP, transports RPI,…), et… augmenter la pression fiscale pour la 2ème année consécutive !
Au final, les orientations budgétaires pourraient être synthétisées en une phrase : « la majorité socialiste et radicale de gauche impose à ses partenaires (collectivités et associations) des efforts dont elle s’exonère elle même tout en faisant payer la facture aux contribuables » !